Nouvelle bactérie responsable d'IST : Mycoplasma genitalium

Nouvelle bactérie responsable d'IST : Mycoplasma genitalium

Découverte grâce aux techniques de biologie moléculaire, Mycoplasma genitalium (M gen) est une bactérie dorénavant reconnue comme agent d'Infection Sexuellement Transmissible (IST).

La prévalence de l'infection à M gen est de 3 à 4% dans la population générale et supérieure à 10% dans les populations les plus exposées aux IST. Les co-infections avec les autres agents d'IST sont fréquentes (environ 10% des cas).

Chez la femme, l’infection est asymptomatique dans plus de 60 % des cas et passe donc inaperçue. Non traitée, elle peut évoluer vers une cervicite, un syndrome inflammatoire pelvien. Elle favoriserait les fausses couches et serait une cause possible d’hypofertilité.
Chez l’homme, l'infection à M gen est la 2 ème cause d’urétrite non gonococcique, après Chlamydia trachomatis.

La recherche de cette nouvelle IST est importante  :

- pour limiter la dissémination de l’infection au(x) partenaire(s)
- une infection méconnue augmente le risque de contracter une infection par le HIV
- pour éviter l’évolution de l’infection vers des infections génitales hautes et leurs complications
- pour « gagner en efficacité » dans le traitement d’une urétrite et pour limiter l’apparition de souches M gen résistantes
L’antibiothérapie préconisée en première intention pour le traitement des urétrites et cervicites non compliquées n’est pas adaptée en cas d’infection ou de co-infection à M gen . En effet, la ceftriaxone est inefficace sur M gen et le traitement en dose unique par l’azithromycine (1g) est insuffisant et entraine l’apparition de souches de M gen résistantes.

Le traitement de l’infection uro- génitale non compliquée à M gen est le suivant : Azithromycine per os 500 mg le 1er jour suivi de 4 jours d’azithromycine 250 mg. 

Le seul moyen d'effectuer le diagnostic de l'infection est la recherche des acides nucléiques de la bactérie :

- Chez l'homme asymptomatique : dans l'urine du premier jet
- Chez l'homme symptomatique : prélèvement urétral
- Chez la femme : prélèvement vaginal ou auto-prélèvement vaginal (si asymptomatique)

La recherche de Mycoplasma genitalium est dorénavant réalisée au sein des laboratoires CBM25.

Toutes les informations relatives à cet examen sont consultables sur notre site internet www.cbm25.fr, onglet « analyses », rubrique « référentiel des analyses ».

Biologiste responsable : Dr Françoise CABURET – francoise.caburet@cbm25.fr

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